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La forêt MADFOUN  à HERGLA   (par haifa Zaghouani)

La forêt MADFOUN est située au Nord de Hergla et borde le littoral sur 18 km et elle s’étend sur une superficie d'environ 450 hectares entre la mer et sebkha Assat Djribaâ et elle est bordée des plages vierges et épanouies avec des belles dunes de sable bien développées.

Son nom se réfère semble-t-il aux vestiges des civilisations anciennes surtout romaines enfuient dans cette zone. Créée dans le cadre de l’aménagement des forêts naturelles et l’installation de plantations de production durant la compagne de reboisement des années 60, ces plantations diversifiées avaient pour objectif principal de compléter le rôle des forêts naturelles en matière de protection et de production. La forêt Madfoun est aussi l’une des rares forêts littorales dans le pays et constitue un poumon régional, une réserve de faune et de flore, un élément fixateur des dunes littorales et un distributeur d'un microclimat par son rôle de protection des vents et par influence sur les températures, les précipitations et tous les processus climatiques. Deux entités écologiques importantes formant le couvert végétal de cette forêt
• une entité holomorphe et hydromorphe constituée de formation alfatière et salicorne.
• une entité à reboisement artificielle (compagnes de reboisement 60-70) et à végétation spontanée constituée d’acacia, d’eucalyptus et de pin espèces fixatrices des dunes.

Le schéma directeur d’aménagement de la région de Sousse Nord lancé par le ministère de l’Environnement et de l’Aménagement comprend une panoplie de mégas projets, en plus d’un aéroport international (déjà implanté depuis 2010), une ville économique intelligente, un port de commerce en eau profonde et des zones touristiques. Souvent mal maîtrisés, les aménagements économiques et l’urbanisation effectués depuis l’indépendance en Tunisie ont presque tous porté préjudice à l’environnement, bouleversé les paysages et les modes d’occupation des sols et aggravé les phénomènes d’érosion. Les effluents industriels installés sur la côte affectaient quant à eux les écosystèmes naturels et ont réduit les richesses halieutiques du pays. Les chiffres recensés jusqu’à présent dans le pays sont alarmants. Ce fléau n’a épargné ni la faune ni la flore de Bizerte à Gabès en passant par la baie de Tunis où les industries installées sur le littoral ont fragilisé les réseaux écologiques, pollué le milieu naturel et constituent encore une source de dégradation de l’environnement et d’atteinte à la santé humaine.

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